Nous évoquerons ici deux types de relecture tout aussi importantes

L'auto-relecture

Tout d’abord, la relecture que l’on fait après avoir écrit (ou traduit) un texte soi-même. Il vaut en effet mieux éviter de rédiger, puis de remettre immédiatement son texte sans le relire avant… il vaut même mieux le relire plusieurs fois. Par exemple, je ne relis jamais un article ou une traduction une seule fois, a fortiori parce que j’utilise un logiciel de dictée qui rajoute des erreurs d’accords que je ne ferais pas si j’écrivais moi-même… La première relecture permet de retirer beaucoup de fautes, de coquilles ou de lourdeurs syntaxiques, et de mon expérience, c’est comme les clous de girofle dans un ragoût, on ne les trouve jamais tous du premier coup et ce serait fâcheux de ne pas faire une seconde recherche, car quoi de plus désagréable que de mordre dans un clou de girofle au cours d’un bon repas ou de tomber sur une horrible faute d’accord dans un texte par ailleurs bien écrit…

Autre astuce, pas très écologique, mais efficace, pour une bonne relecture : il est plus facile de relire sur une feuille de papier que sur un ordinateur, et on relève généralement plus d’erreurs. C’est donc un conseil intéressant à retenir pour les textes les plus importants, ou lorsque l’on manque de temps pour une relecture approfondie.

carnet à spirale, stylo plume ouvert sur un bureau en bois

La relecture par un tiers

Deuxième cas de figure, la relecture que l’on fait de la traduction de quelqu’un d’autre. Bien entendu, cela ne dispense pas le traducteur de relire sa traduction, mais il est aussi intéressant de prévoir un deuxième type de relecture, la relecture extérieure, car deux paires d’yeux valent mieux qu’une. Même le traducteur le plus compétent, le plus soigneux qui soit, peut toujours avoir un coup de fatigue, avoir mal compris un terme, faire une étourderie. Si malheureuse qu’elle soit, l’erreur est humaine. Et même en relisant plusieurs fois son texte, on peut manquer le nez au milieu de la figure : en effet, on lit généralement ce que l’on pense avoir écrit, et pas ce qui est effectivement inscrit sur la feuille (ou l’écran), notre cerveau est ainsi fait. C’est la raison pour laquelle, surtout lorsqu’on veut se passer d’une relecture extérieure, il vaut mieux prévoir un délai de traduction suffisamment long pour laisser reposer le texte et avoir un regard neuf.

Attention ici à ne pas confondre relecture et édition ! Si la relecture suppose la correction d’erreur, l’édition d’un texte est une intervention plus complète. Il peut s’agir de reformuler un texte, de choisir d’autres termes, etc., sans qu’il y ait nécessairement d’erreur à la base.